4 ans après le Brésil, la Coupe du Monde de football revient illuminée le début de l’été et c’est en Russie que les yeux du monde entier seront braqués pendant un mois. Au-delà de l’aspect sportif, l’événement va générer de nombreux enjeux sociétaux et économiques. C’est ce que nous allons analyser dans cette fiche.
Les enjeux sportifs
Sur les 5 dernières éditions de la compétition, nous avons eu 5 vainqueurs différents (France, Brésil, Italie, Espagne et Allemagne). Hormis l’Italie, absente pour cette édition, les 4 autres nations apparaissent comme les principaux favoris. Avantage supplémentaire pour les deux derniers lauréats, l’Espagne (2010) et l’Allemagne (2014) qui semblent un cran au-dessus au vu de leurs récentes performances. Le Brésil disposera d’une équipe très solide et sera bel et bien avec Neymar (en témoigne ses derniers buts lors des matchs de préparation). La France a sur le papier un potentiel offensif quasi inédit, mais sa capacité à aller loin dépendra de l’entente entre toutes ses individualités (Griezmann, Mbappé, Dembélé …).
Derrière ces 4 équipes, l’Argentine de Messi, le Portugal de Ronaldo ou encore l’Angleterre de Kane seront de sérieux outsiders et peuvent largement prétendre à une victoire finale. Difficile d’imaginer d’autres équipes venir soulever le trophée le 15 juillet prochain mais on peut citer la Belgique, la Colombie, la Croatie et l’Uruguay comme des équipes ayant un certain potentiel pour se hisser très loin dans la compétition.
Bien évidemment, les 21 autres équipes tenteront de bousculer la hiérarchie mais restent, au vu des dernières années, en retrait par rapport aux précédentes équipes. Ceci est d’ailleurs renforcé par l’histoire récente de la Coupe du Monde qui ne laisse que peu de place à un vainqueur surprise.
Portée de l’événement et Enjeux financiers
La Coupe du Monde constitue le deuxième événement le plus regardé au monde (après les Jeux Olympiques d’été). Lors de la précédente édition au Brésil, 3,2 milliards de personnes ont suivi au moins une minute à la télévision. Avec ce rayonnement planétaire, on comprend que l’événement dépasse largement l’engouement des seuls pays qualifiés. Par exemple, les dernières estimations concernant l’investissement publicitaire mondial font état d’un montant de 2 milliards d’euros avec la moitié destinée aux marchés chinois et américain. Pourtant, les sélections de ces deux pays ne figurent même pas dans les 32 équipes qualifiées !
Avec un coût d’organisation qui devrait dépasser les 10 milliards d’euros pour le pays hôte, la Russie devrait battre tous les records. Ce chiffre pharaonique s’explique en partie par un budget non maîtrisé concernant la construction de ses stades. A titre d’exemple, le coût du stade de St Pétersbourg est estimé à 1,5 milliard d’euros (5 fois plus que le budget de départ). Si la rentabilité pure de l’événement n’apparaît pas comme évidente, il faut bien noter que la Russie et son président Vladimir Poutine misent sur la Coupe du monde pour donner une image positive du pays mais également pour montrer la capacité de la Russie à organiser des événements d’une telle ampleur. L’intérêt pour le pays hôte va donc bien au-delà des aspects financiers.
En attendant, la Fédération Internationale de Football (FIFA) devrait encore largement profiter de la compétition pour développer ses revenus. Elle devrait en effet dépenser au total un peu plus de 2 milliards d’euros pour l’événement et recevoir entre 5 et 6 milliards d’euros. Les revenus seraient alors en nette augmentation par rapport à la précédente édition. Ces augmentations s’expliquent principalement par la hausse des droits TV et marketing.
Point Social Media
Le classement des joueurs les plus suivis sur les réseaux sociaux est largement dominé par Cristiano Ronaldo avec plus de 300 millions de followers cumulés sur Facebook, Twitter et Instagram. C’est le parisien Neymar qui apparaît à la deuxième place avec près de 200 millions d’abonnés. A noter que Lionel Messi, malgré l’absence d’un compte Twitter, occupe tout de même à la troisième place du classement.
Côté français, Paul Pogba truste la première place avec 35,1M de followers, suivi par Antoine Griezmann avec 29,1M. Nul doute qu’une victoire finale de l’équipe de France fera exploser leurs compteurs.
Les autres infos … plus ou moins utiles !
- Si l’on cumule les habitants des 32 pays qui vont disputer la coupe du monde, on obtient 1,6 milliard de personnes ! A noter que ce chiffre aurait pu être beaucoup plus élevé si des équipes comme les Etats-Unis, pourtant habitués à disputer la compétition tous les 4 ans, s’étaient qualifiés pour cette nouvelle édition.
- En cas de victoire finale, la fédération du vainqueur percevra la somme 31,7 millions d’euros. Au total, la FIFA versera 334 millions d’euros pour l’ensemble des équipes.
- Avec 81 000 places, le stade Loujniki, situé à Moscou, sera le plus grand de cette édition 2018. Il accueillera d’ailleurs la finale de la compétition le 15 juillet 2018.
- Si vous souhaitez d’ailleurs vous offrir une place en catégorie 1 pour la finale de la compétition, il vous faudra débourser la somme de 935 euros !
Martin Loret
Cabinet Wavestone
Observatoire du Sport Business
nb : graphiques issus de l’article de l’express.fr
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