Les avants et les après du coronavirus
le télétravail
Boom de la visioconférence, les grands gagnants : les plateformes et les applications
Comme on le dit beaucoup, il y a un avant et il y aura un après sur la crise sanitaire liée à la pandémie de Coronavirus que nous vivons aujourd’hui. Le confinement général que nous connaissons à une conséquence directe; le télétravail va être maintenant totalement intégré dans les entreprises, en particulier celles du tertiaire qui ont la capacité de permettre le travail à distance pour maintenir tant que possible leur activité économique.
Partout, des cellules de crise se sont montées pour permettre la continuité de l’activité économique de l’entreprise. Ces PCA (plan de continuité d’activité) ont eu comme principal finalité de permettre aux salariés de disposer des outils nécessaires, téléphone portable et / ou PC pour accéder aux applications d’entreprise à partir de leur lieu de confinement.
La distanciation sanitaire a donné lieu à une multiplication d’usages de réunions en ligne via visioconférences avec des outils déjà existants : Klaxoon, Whatsapp, Skype mais surtout Teams pour la cadre professionnel et Zoom entre autres. Ces technologies étant éprouvées et testées depuis longtemps, elles ont pu absorber la forte demande de connexion vers ces « nouveaux » outils.
Le mois de mars à clairement vu exploser le téléchargement et l’usage de ces plateformes : Teams coté Microsoft et Zoom Strart Up US créée en 2011 font partie des grands gagnants de cette pandémie
Télétravail : Protections et nouvelles Confiances
La continuité du travail par le télétravail n’exclut pas les potentielles « CyberAttaques » et l’ensemble des problématiques liées à la protection des données professionnelles. Cela représente un test grandeur nature des capacités des réseaux Internet locaux et nationaux avec une multiplication des accès sécurisés à distance via des VPN (Virtual Private Network). Il a fallu gérer les problèmes de disponibilité de ces VPN. Après quelques jours pour gérer la montée en puissance, les réseaux des opérateurs semblent pouvoir supporter la nouvelle charge demandée.
Un des enjeux de cette période de confinement va être de créer le cadre de confiance entre les salariés et entreprises sur le travail à distance qui a souvent été décrié, notamment en France car le fait de ne pas avoir de vision directe sur les personnes et sur la réalité de leur travail ouvrait la porte à la suspicion que le travail n’était pas fait.
Cela fait longtemps, que dans les métiers de l’informatique et notamment du développement, la pratique du travail à distance est en place. Ces dernières années ont mêmes vu certaines équipes de développeurs être montées au niveau international avec des rencontres virtuelles régulières et des rencontres physiques trimestrielles voire annuelles. Mais, à part quelques grands groupes, ces pratiques n’étaient pas généralisées.
Un nouveau chantier s’ouvre pour les ressources humaines dans l’entreprise pour intégrer cet état de fait dans les organisations et dans le management. Comment piloter les équipes, gérer l’engagement et l’application des salariés lorsqu’ils sont à distance et qui ne participent pas forcément un projet commun comme cela peut être pour des développeurs seront des questions à intégrer. Il faudra certainement revoir les notions d’objectifs et de management avec ses nouveaux comportements professionnels.
Bilan et prospective
Il y aura un bilan à faire à la fin de la période de confinement : voir les aspects positifs et négatifs générés et capitaliser sur les enseignements de cette période particulière.
Mais que l’on ne se trompe pas, il sera difficile de revenir en arrière. Jusqu’à maintenant, le télétravail était peu pratiqué de manière contractuelle (moins de 10% en France) mais régulièrement pratiqué, notamment par les cadres, de manière informelle.
Des protocoles d’accords vont être ajoutés aux contrats existants et aux procédures RH pour les prochaines embauches. Le Droit du Travail évoluera aussi dans ce sens, que cela soit pour la protection des salariés et des entreprises.
Projetons-nous à l’hiver prochain qui, comme chaque année, apportera son lot d’épidémies de rhume, de gastroentérites et de grippe. Autant de personnes qui seront contagieuses sans pour autant justifier pas un arrêt de travail. Comment les entreprises pourront elle refuser à ces personnes de se confiner chez elles en utilisant les outils pour travailler à distance, et ainsi protéger leurs collègues ?
Soyez le premier a laisser un commentaire