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Bilan et synthèse de la culture sur l’après coronavirus grâce au numérique

La période exceptionnelle qu’a instauré la pandémie du Covid-19 à contraint le secteur de la culture comme d’autres à se mettre quasi à l’arrêt. Dès lors, pour continuer à exister, l’ensemble des acteurs culturels ont investi l’espace numérique.

Le Numérique pour garder le lien

Il a en quelque sorte permis de « limiter la casse au niveau visibilité » : avec notamment la recrudescence du nombre de visiteurs qu’a connu le site site web du Musée du Louvre qui, par exemple, a reçu pendant le confinement plus de 10 millions de visites sur une durée de 71 jours. Chiffre qu’il faut comparer à 14 millions de visiteurs à l’année en temps normal. Le site web a même eut jusqu’à plus de 300 000 connections/jour au début du confinement principalement grâce à la connexion de nombreux étrangers empêchés de pouvoir venir voir le musée le plus fréquenté au monde.

De nombreux artistes scéniques (chanteuse, comédienne …) ont aussi utilisés le numérique via leurs réseaux sociaux pour se produire : dj set donné en live par Bob Sinclar, sketchs par Ary Abittan avec ces fameux apéros #onsefaitiech … De nombreux « live » ou rendez-vous ont ponctués ces semaines de confinement permettant de garder le lien entre artistes et fans.

Notons qu’un réseau social a vu sa fréquentation augmentée : Instagram. il a permis aussi de faire émerger de nouveaux talents comme le compte des « Creustel » qui n’ont eu de cesse de détourner des scènes mythiques de films par le biais du doublage.

 

D’autre part, le secteur culturel a du accélérer sa mutation vers le digital en mettant en place des visites sous forme de réalité virtuelle, d’ailleurs le hastag : « #culturecheznous » mis en place par le ministère de culture proposait tout un pan d’accès à diverses visites virtuelles de lieux de patrimoine : châteaux, musées et autres monuments historiques etc…

Les espaces culturels : comme les librairies et autres services de presses et médias ont quant à eux rendus en libres accès et de manière complètement gratuite soit leurs bibliothèques pour les uns et quelques magazines, journaux et articles pour les autres. La créativité n’aura jamais était aussi prégnante et ludique que pendant le confinement, entre les ateliers de lecture de poèmes, conseils lecture, mise en scène d’artistes par live sur les réseaux sociaux et diverses plateformes numériques …

Les offres culturelles numériques n’ont jamais été aussi nombreuses.

Les suggestions pour se cultiver depuis chez soi se sont multipliées chaque jour pendant le confinement. « Ces offres, recensées notamment sur la plateforme « Culturecheznous », montrent que la culture numérique est possible. Même si elle ne remplace pas le bénéfice d’une visite physique au musée ou l’attrait d’une salle de cinéma, elle fait aujourd’hui la démonstration de son utilité, de son intérêt et de sa capacité à toucher un large public, notamment les jeunes. » Isabelle Giordano : présidente du comité stratégique du Pass Culture

 

La pandémie du Covid-19 a aussi permis de nous rendre compte que nous étions demandeur de garder un lien et contact avec la culture.

Continuerons-nous demain ?

Les premiers signaux semblent aller dans ce sens, l’été 2020 sera aussi un moment de redécouverte des territoires et des divers patrimoines de notre pays, avec la plupart des français profitant de leurs vacances pour visiter l’hexagone.

Effets bénéfiques pour pleins de lieux hors des grandes agglomérations avec comme priorité : la nature et « le moins de monde possible » pour éviter la foule des grands lieux culturels sur ces périodes de fortes affluences.

A suivre ….

Confirmations vis à vis de mes précédentes prospectives

Comme nous l’avons écrit dans nos précédentes tribunes, les outils du numériques ont été un grand chambardement positif dans l’ensemble pour le secteur, tant au niveau musical, scénique, littéraire sans oublier les médias/presse et le patrimoine … l’arrivée des transformations numériques, notamment de l’intelligence artificielle, ont valus à certains de ces secteurs de connaitre des mutations profondes, pour d’autres une totale disruption.

La plupart ont réussi leur « nouvelle » relation avec ces outils. Les fréquentations des sites web ou abonnés des comptes sociaux continuent de progresser autant pour les « petits » lieux ou structures que pour les grands espaces culturels qu’ils soient privés ou publiques.

La récente pandémie du Covid-19 associée au confinement ont offerts au numérique un rôle de 1er choix :  celui de bouée de sauvetage afin de garder un lien « lieu/artiste » avec leur public. Le numérique c’est alors transformé en vitrine publicitaire géante.

La fréquentation des sites ou événements numériques attestent que le public conserve un lien fort et souhaite continuer à profiter à plein des multiples offres culturelles proposées « forcées » en ligne pendant le confinement.

La plupart des lieux culturels ont déjà des sites web et sont présents sur les principales plateformes de réseaux sociaux, Il n’en reste pas moins que notre pays doit continuer à « accélérer » son investissement dans le numérique pour que tout le monde puisse en bénéficier, notamment permettre l’accès à des catégories de personnes qui n’ont pas forcément les moyens de se rendre dans ces lieux culturels.

Pourrait on aller vers une culture totalement numérique ?

La « Culture » est avant tout un spectacle à découvrir dans la mesure du possible « en réel » : voir l’aspect scénique, ressentir la sonorité ou vibrations, découvrir la mise en valeur du produit ou de l’artiste … en 2 mots « le vivre ».

La Culture se vit et se partagera encore en vie réelle. Aujourd’hui encore, rien ne remplacera la sensation ou l’émotion qu’engendre une visite dans un musée, la découverte d’un château de la Loire ou la visite guidée des plages du débarquements, feuilleter un livre allongé au bord de l’eau, découvrir un monument historique ou même la sensation de fierté quand on achète enfin le vinyle tant recherché depuis des années chez un disquaire indépendant qui – oui – existe encore à notre ère.

Mais elle sera aussi de plus en plus « phygitale » et en cela les outils numériques doivent être et sont un support complémentaire aux lieux culturels actuels : site web augmenté, visites en 3D ou réalité virtuel, capacité à suivre un webinar artistique etc …. Ils permettront aussi à celles et ceux qui ne peuvent pas se déplacer (personnes hospitalisées ou en situations de dépendances par exemple, sans oublier la jeunesse) d’être capable eux aussi d’avoir libre accès et « d’aller » découvrir ses pans de cultures et savoirs.

Et pour le futur, quelle place pour la culture ?

Le mixte « numérique et réel » semble à la fois pertinent et souhaité par les acteurs et demandeurs de culture.

Le secteur culturel doit aussi se questionner sur ce qu’il a subi, vécu pendant cette période si particulière.

Le monde de la culture soutenu par l’état français pour va pouvoir passer la crise du Covid-19 avec plus de sérénité. Qu’en sera-t-il en 2021 et les années à venir ?.

Il doit profiter de ce moment pour (re)travailler sur le rôle sociétal des actions qu’il doit mener pour amplifier sa relation et connexion avec la population ; notamment les jeunes et les personnes isolés.

A l’image du tourisme, le monde culturel français pourrait « enfin » comprendre qu’il est aussi une industrie et économie puissante, que l’investissement pour la préserver et la faire grandir va bien plus loin que la pérennité des emplois mais bel et bien une diffusion de notre art de vivre, (re)connu partout dans le monde.

 

Clémence de Lambert

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